DISTRIBUTION
Mise en scène Anne Monfort
Ecriture Mickael de Oliveira et Ulrike Syha
Avec Claude Guyonnet, Anne Sée, Anna Schmidt, Sara Vaz
Scénographie et Costumes Clémence Kazémi
Lumière et Régie générale Cécile Robin
Son Emmanuel Richier
Assistante à la mise en scène et à la dramaturgie Alexia Krioucoff
Assistant à la scénographie Benjamin Sillon
Ici et maintenant, dans un espace en construction, quatre acteurs, de trois nationalités (allemande, française, portugaise), parlent de leurs souvenirs de révolution et de la possibilité d’une révolution aujourd’hui – que serait-elle ? Quels seraient ses mots d’ordre ? Cette communauté va traverser l’imagerie des révolutions passées et de leurs traces.
Ils évoquent des tableaux, traversent leurs souvenirs personnels de révolutions récentes. Des concepts politiques, liés à l’histoire nationale s’avèrent « intraduisibles » et le processus de la traduction devient elle aussi matière de plateau ; les trois langues s’entendent et se répondent.
Comme des flashs subliminaux apparaît Marat assassiné, des bras qui passent au-dessus d’un mur, des silhouettes révolutionnaires. « Notre » révolution imaginaire se construit à partir d’anecdotes venues de divers lieux et différentes époques. Peu à peu, la fiction contamine le réel : à l’extérieur, une révolte, une chose qui gronde et dont personne ne sait encore rien, sur laquelle circulent des témoignages contradictoires.
La violence et la terreur sont-elles évitables ? La révolution est-elle forcément une déception ? Que diront les générations futures ? Actuelles ? Et quelles sont leurs révolutions, et celles qu’elles ne font pas ? Quel est l’héritage des révolutions ? Et leur folklore, leur kitsch ? Voire leur « tourisme »? Comme l’interroge l’historienne Sophie Wahnich, pourquoi a-t-on aujourd’hui, depuis 1989, intériorisé l’idée que l’utopie et le désir d’une vie meilleure mènent forcément au totalitarisme ? Comment aujourd’hui, créer l’irréversible ?